• Carte d'identité - Thaïlande

     

    Population : environ 69 millions d'habitants.
    Superficie : 513 120 km² (à peine plus petit que la France).
    Capitale : Bangkok (plus de 12 millions d'habitants).
    Langues : le thaï (langue officielle), le chinois et l'anglais.
    Monnaie : le baht.
    Religions : bouddhisme (94 %), islam (5 %), christianisme (environ 1 %), animisme et hindouisme.
    Nature du régime : monarchie constitutionnelle à tendance autoritaire.
    Chef de l'Etat : le roi Bhumibol Adulyadej (couronné en 1950!) également connu sous le nom de Râma IX.
    Premier ministre : Yingluck Shinawatra (première femme à occuper ce poste, depuis août 2011). 
    Indice de développement humain : 0,682 (103e place mondiale).
    Monuments classés au Patrimoine de l'Unesco : la ville historique de Sukhothai et les villes historiques associées ; la ville historique d'Ayutthaya ; le site archéologique de Ban Chiang ; le complexe forestier de Dong Phayayen-Khao Yai ; les sanctuaires de faune de Thung Yai et Huai Kha Khareng.

     

    Économie

     Traditionnellement agricole, l'économie thaïlandaise, la deuxième plus importante d'Asie du Sud, s'est fortement industrialisée.

     L'agriculture et la pêche ne représentent plus « que » 12 % du PIB contre près de 45 % pour le secteur industriel, notamment l'industrie manufacturière et l'industrie mécanique. Sans compter les transports, la communication, l'extraction minière, le textile, l'informatique, et le tourisme. 
    Jadis atelier de confection des grandes marques du globe, le pays est aujourd'hui déserté par ces mêmes groupes qui s'envolent vers d'autres pays aux salaires misérables plus cléments, tels que le Vietnam. Mouvement accentué par les terribles inondations qui ont touché le pays fin 2011, rendant plus de 1 000 entreprises temporairement indisponibles et pressant les multinationales à envisager des délocalisations...
    Quant à l'énergie, malgré quelques gisements de gaz, le pays reste très dépendant. L'État multiplie les investissements en matière d'énergies renouvelables.
    Après le krach boursier de 1997, la Thaïlande a bien remonté la pente. En septembre 2006, le coup d'État de la junte militaire a freiné les investissements étrangers et les projets lancés par Thaksin Shinawatra. L'ancien Premier ministre avait lancé de nombreux programmes d'investissements publics et multiplié les accords économiques avec les pays voisins, faisant de la Thaïlande un acteur économique essentiel de la région. Il avait ouvert des négociations (difficiles !) sur des accords de libre-échange avec les États-Unis et reçu le président Chirac en février 2006. Le Japon et la Chine restent néanmoins les principaux partenaires économiques de la Thaïlande.
    Le renversement de Thaksin Shinawatra en septembre 2006 a stoppé cette vague prospère, tout comme l'augmentation du prix du pétrole, l'inflation... D'autant plus que le Premier ministre intérimaire, Surayud Chulanont a souhaité rompre avec la politique de son prédécesseur et appliquer les principes d'autosuffisance préconisés par le roi. 
    La crise politique se poursuit en décembre 2008, entraînant un blocage de l'aéroport international de Bangkok par les opposants royalistes au Premier ministre Somchai Wongsawat, finalement destitué. L'économie thaïlandaise a ensuite été frappée par la crise économique mondiale de 2008-2009. Mais, dès 2010, la croissance a retrouvé sa force.
    Début 2012, Yingluck Shinawatra, nouvelle Premier ministre, annonce un plan d'investissement sur 5 ans afin de relancer l'économie, considérablement freinée par l'ampleur des inondations records de la capitale, fin 2011. Parmi les projets envisagés, une hausse du salaire minimum de 40 %.

     

    Droits de l'homme

     Le conflit frontalier, qui oppose depuis des décennies la Thaïlande au Cambodge pour le contrôle d'une zone de terre de 4,6 km² autour du temple de Preah Vihear (internationalement reconnu comme faisant partie du territoire cambodgien), s'est récemment ravivé et des « accrochages » violents ont de nouveau opposé les armées des deux pays en 2011. 
    Tentant de mettre fin à ces violences, la CIJ a ordonné en juillet 2011 le retrait immédiat des troupes armées de la zone démilitarisée provisoire. Mais en mai 2012, les soldats occupent toujours la région... Le gouvernement thaï nie en effet toute légitimité de la CIJ sur le sujet. 
    La Thaïlande est divisée entre, d'un côté, les masses populaires et défavorisées du Nord, partisans de l'ancien ministre aujourd'hui en exil Thaksin Shinawatra (les « chemises rouges ») et de sa sœur Yingluck, actuelle Premier ministre, et, de l'autre, les élites de Bangkok - armée, hauts fonctionnaires et magistrats - restées fidèles au roi et au gouvernement (les « chemises jaunes »). 
    L'état d'urgence a certes été levé en décembre 2010, mais le gouvernement a dû dissoudre l'assemblée et convoquer de nouvelles élections législatives le 3 juillet 2011, remportées par le parti de Yingluck Shinawatra, le Phuea Thai. 
    Parallèlement, les tensions religieuses et séparatistes dans le sud n'ont jamais cessé. Les insurgés musulmans y multiplient les attentats et assassinats. Agissant en toute impunité au nom de la lutte antiterroriste, les forces de l'ordre s'y livrent également à de nombreuses exactions (actes de torture, meurtres de civils musulmans, abus sexuels sur des filles musulmanes...). 
    Difficile d'évoquer ce sujet dans la presse ou sur Internet, puisque une stricte loi de lèse-majesté interdit de critiquer le roi et sa famille, et par extension l'action des forces de l'ordre, la Nation, etc. Les procès pour lèse-majesté se multiplient d'ailleurs considérablement. 
    Les ONG se préoccupent enfin du sort des centaines de milliers de réfugiés (Hmongs, Karens, Shans...) qui s'entassent dans des camps aux frontières du pays (Birmanie, Laos). Les immigrés illégaux venus pour des raisons économiques sont par ailleurs victimes de graves discriminations dans le pays, même si une bonne partie de la croissance économique thaïe est liée à l'exploitation de cette main-d'œuvre bon marché.

     

    Source : routard.com


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