6 Novembre : quatrième jour au Paradis, go to Amphawa

Ce matin, rien d'extraordinaire pour le petit déjeuner (quelle déception)...

L'embarcadère de notre guest house étant fermé pour cause de cru massive, nous devons retourner sur Bangkok en voiture puis bateau-bus. Ceci nous coûte environ 1 heure à ne rien faire... Un peu rageant.

Bref, après avoir remonté le fleuve dans l'autre sens, nous revoici à côté du Grand Palais (au moins, nous ne sommes pas dépaysés).

Nous attendons cinq minutes et notre bateau long-tail se pointe enfin pour nous emmener dans les khongs du Bangkok normal, pas celui des grandes avenues.

Nous passons l'écluse qui sépare le fleuve principal des canaux secondaires et en avant Guinguan pour 1h de labyrinthe entre les maisons sur pilotis et les temples. C'est assez étrange de voir la diversité des habitations : ruines et maisons délabrées côtoient ici de nouvelles constructions très comtemporaines ainsi que des demeures thailandaises traditionnelles (en tek, surélevées et avec trois ailes)

Vue des Khlongs

Après ce tour qui nous a permis d'appréhender une autre facette de Bangkok, nous débarquons à côté d'un autre site, sur la rive occidentale du fleuve, le Wat Arun. Nous ne le visiterons pas aujourd'hui. Peut-être à notre retour sur Bangkok le 21 novembre.

Wat Arun

Il est temps de déjeuner. Comme notre programme a été un peu bousculé, nous ne sommes pas dans le secteur où nous voulions nous poser. Nous improvisons donc un restaurant de rue avec Charoen.

En fait, c'est toute la saison de Cauchemar en Cuisine que l'on va tourner. A croire qu'il y a une caméra cachée...

On attaque par des brochettes de porc au curry grillées avec une sauce cacahuète. Le grill est une résistance type lave-linge en plus grand sur laquelle sont directement posées les brochettes. Why not...

On enchaîne avec une soupe de boeuf au piment, basilic et citronelle. Excellente, mais ça arrache, et si moi je le dit, c'est que ça envoie du lourd. Madame abandonne à mi-parcours, faute de langue en état de fonctionnement. Je finis donc sa part, non sans difficultés.

Pour refroidir nos palais, nous nous laissons embarquer dans un jus de goyave frais sur glaçons... bon, ce sont des glaçons machines avec eau, normalement, filtrée, avec du bol ça peut passer.

 

Nous sortons du resto' et Charoen tiens à nous faire goûter de la mangue et de la goyave fraîches en mode thaï', c'est à dire en morceaux que l'on vient tremper dans un mélange de sucre, sel et piment (faut avoir l'estomac et le palais qui tiennent la route dans ce pays). C'est délicieux. Il y a aussi une variante avec un caramel de banane au piment : encore meilleur! Bon, deuxième faute de la journée en moins de 30 minutes, la vigilance se relâche.

A cet instant, tout se précipite, on découvre un dessert que l'on s'empresse de goûter : billes de gelée parfumée à la groseille locale (un truc impossible à décrire), mélangée à du tapioca gluant, du lait de coco... c'est pour le moins étrange. On goûte, on prend la photo rigolote devant le stand :

Attends, elle vient d'où, cette glace pilée ?

Ah, de la glacière à côté, dans le coffre de la voiture, c'est de l'eau du robinet ?

A vue de nez, je dirai oui...

Trrriiiiit ! Carton rouge ! Trois fautes en moins d'une heure ! Bravo !

 

Pas le temps de tergiverser, on part pour Amphawa, au sud à une heure de route...

Un trajet sans gros problème excepté la circulation et nous voilà à Amphawa, ville moyenne plutot sympathique avec ses nombreux khlongs, ses marchés flottants. C'est un lieux de détente pour les bangkokois en quête de calme le week-end.

Nous logeons dans une vaste maison reconvertie en hôtel au format motel américain : les portes des chambres donnent dehors:

Vue de la terrasse/couloir

On se détend sur la-dite terrasse

Un varan de 70cm vient faire un coucou, vite fait

Nous attendons que la nuit tombe pour nous promener le long de ces magnifiques khlongs et voir enfin ce pourquoi nous attendons depuis tout à l'heure.

Pour patienter, rien de tel que la visite d'un temple et de son lieu d'habitation pour les bonzes. Bon, je suis gentil et vous l'épargne, vous avez eu votre dose pour le moment ;-)

 

Nous partons donc le long des canaux sous un couchant magnifique :

Et nous continuons notre parcours le long des artères de ce village. Nous avons la bonne surprise de croiser la route de villageois qui s'entraînent à une bien curieuse chorégraphie navale en vue de la fête des lumières, fête nationale, qui aura lieu le 17 novembre :

Barge royale lumineuse

 

Nous continuons notre route, destination : les parties sombres des canaux...

Soudain, elles apparaissent sur les arbres : des centaines de lucioles clignotantes, il y en a partout, à tel point que l'on dirait que les arbres sont décorés de fines guirlandes de noël à led. C'est à la fois imressionnant et magnifique...

Voilà exactement ce que nous étions venus chercher à Amphawa.

Retour à la base et on repart en voiture vers le village terrestre.

Je vous passe le commentaire habituel, c'est un épisode de plus, la saison entière, je vous l'ai dit...

La cuisine, on notera la présence incongrue d'un chat sur le plan de travail. Si, si... 

 

Au menu, du bien typique comme toujours :

Tom yam kung : soupe citronelle, piment et crevette

Canard grillé à l'ail avec sauce tomate/piment

Et, à gauche, un poulet basilic thaï, à droite des légumes sautés dont des épinards chinois avec du porc croustillant

Comme cela aurait été trop simple, nous avons rafraîchi nos papilles avec un sympathique granité de jus d'oranges pressées... Hmmm, le granité, c'est pas de la glace pilée ? Je me disais aussi qu'il manquait une faute de plus :-D

 

Bon, il est minuit passé et tout va bien. Nous sommes plus résistants qu'on ne le pensait...

Par contre, il pleut depuis 20 minutes, et ça, c'est pas top...

 

A plus, sawadee krap !